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❝ pity comes too late - turn around and face your fate ❞ pv Kaine }*100%

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Anonymous
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Mer 19 Avr - 23:57
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Wait ! I think, my dear, we have a guest ! Sir, this is indeed an unparalleled delight !
Terrasse d'un café. Deux semaines se sont écoulées. Tout va bien. « J’vais arrêter de te faire chier dorénavant. T’as plus à flipper. » « T’en fais pas, ça ira vite … » un petit oiseau passe sous la chaise et je le regarde quémander des miettes. « Sale p**** ! T’es pareille que toutes les autres ! » j'ai fait du mauvais travail, inutile de se voiler la face. Je ne suis pas à la hauteur. « Holà. Tu n'as pas l'air dans ton assiette toi. » touille le thé. Pas de réponse. « Tu me rends dingue, Domeny. » ce murmure suave. « Shéhé ? »  « Kaine ... » violent retour parmi les lucides. « Oh pardon, tu m'as parlé ? » clignement des yeux d'une Hélène inquiète. « Je disais que tu n'as pas l'air dans ton assiette. Tu n'as même pas touché à ton croissant. » la simple évocation de nourriture me donne envie de renvoyer. « Shéhé ... » je n'aime pas lorsque sa voix s'assombrit et becte ainsi sa joie. « Tu me dirais si quelque chose ne va pas, pas vrai ? Il s'est passé quelque chose au travail ? Tu t'es fait gronder ? » il faut oublier. Après tout, ça n’est pas si grave. Il faut passer à autre chose. Tout va bien. « Oh non non, rien de tout ça ; ne t'en fais pas tout va bien je t'assure ! J'ai juste un peu trop de travail à l'académie en ce moment, tu sais comment sont les adolescents, hum. » c'est toute gênée et donc obligatoirement les pommettes rosies que j'agite les mains à l'horizontal devant moi, lui indiquant par-là même qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Elle est tellement adorable.

« Tu as un visage tout fatigué ma pauvre chérie ... Et ton pied ? Il va mieux ton pied ? Qu'est-ce que tu es maladroite quand même ! » moue. « Les escaliers de l'académie sont larges pourtant ! Je me demande comment tu as fait pour chuter comme ça. » si tu savais. Une petite mimique prend place sur le visage de ma vis-à-vis. « Moi je dis que le meilleur remède contre tout ça, c'est le shopping ! » un rire enfantin m'échappe et ensuite je feins l'agacement. Oui c'est bien comme ça, oublions la pseudo-chute. « Et puis quitte ce gilet immonde ! Laisse tes bras à l'air, il fait bon ! » non. J'ai inconsciemment un geste de recul. Le sourire de Hélène s'efface petit à petit, sans doute traversée par l'incompréhension. Ecchymoses. « Tu sais comme je suis frileuse ! » moi qui suis si tactile par habitude. Les contacts physiques me répugnent à présent. Je ne veux plus que personne me touche. C'est un automatisme que je risque de conserver encore bien longtemps. Elle est bien belle la psy. « La dernière arrivée au magasin de chaussures du bout de la rue est une tomate toute pourrie ! » je n'ai pas besoin qu'elle apprenne ce qu'il s'est passé à l'académie. C'est du passé de toute manière maintenant, n'est-ce pas ? « HEY ! Et en plus elle part en avance ! Reviens ici espèce de tricheuse éclopée ! »  « Tu n'as qu'à courir plus viteeeeeuhhh ♥ Ahahaha ! » « T’as peur de toi-même. De l’après … De c’que tu pourrais devenir … » non. Je n'ai pas peur de moi-même. « J'ai gagnéééé  ! » et pourtant j'ai une attelle à la cheville. « Je vous ai trouvééé ! » frisson. Tout va bien.

[ . . . ]

« Quand est-ce que tu reprends le travail du coup ? » allongées dans l'herbe, nous observons toutes les deux le ciel. « En début de semaine prochaine si le médecin estime que c'est bon. Avec l'attelle ça devrait aller. » air pensif. « Et si tu venais manger à la maison ce soir ? Je suis sûre que ça te requinquerais un coup. T'as le visage tellement creusé ma Shé ... » tout ce qui s'engouffre à l'intérieur de ma bouche me donne la nausée. Mais là n'est pas la question. En vérité, il faut que je vois quelqu'un ; que je le vois. « J'ai déjà quelque chose de prévu pour cette fin de journée, ne m'en veux pas. » joues qui prennent des couleurs. « Quelque chose ... de ❝ prévu ❞. » son regard se fait suspicieux. « Oh toi ! Quand tu me dis ce genre de truc c'est que tu as un rencard ~ » un rencard ? « Mais non ! Mais non ! Ne vas pas t'imaginer des choses ! » toute gênée, je m'apprête à me relever : c'est sans compter sur sa masse qui vient m'empêcher de faire le moindre geste. « Allez ! C'est quiiiiiiiiii ? » détourne le regard. Elle vient tirer sur la fine peau de mes joues. « Alleeeeez ! » je tente de la faire partir de sur mon corps, mal à l'aise. « C'est une personne ... » je suis coupée dans mon élan par mes propres pensées. Comment le qualifier. Pourquoi aller le voir. « ... C'est une personne à qui il faut que je présente mes excuses. » elle penche la tête. « Je suis désolé … »

[ . . . ]

Dix-huit heures vingt. Avec un peu de chance il sera déjà rentré. Tout en marchant dans les rues, je serre ce petit paquet violet si spécial contre ma poitrine. Des chocolats. J'ai voulu cuisiner un petit plat, mais je me suis souvenue que le goût des uns n'est pas forcément le goût des autres ... et peut-être même qu'il fait des allergies particulières non mentionnées sur la feuille d'urgence. C'est une longue histoire. Peut-être qu'il n'apprécie pas les épices. Ou bien alors les plats faits à base de sauces. Ou encore les oeufs. Mais le souci n'est plus là. Reste à voir si les chocolats conviennent. Je serre un peu plus fort le paquet. La dernière fois il est parti sans que je puisse le remercier. Et s'il n'est pas là ? Hum. Regard sur le haut du mur.La rue est la bonne. C'est donc bien là. Je prends une grande respiration et appuie sur le bouton de la sonnette.

©linus pour Epicode
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Jeu 20 Avr - 1:47
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pity comes too late - turn around and face your fate
- « SEIIIII ! VA OUVRIR ! ÇA DOIT ÊTRE POUR TOI ! »

J’vais pas aller jusqu’à dire que j’recevais jamais de visites, mais c’était rare. C’était rare, pas à cette heure et c’était prévu à l’avance : Mes conquêtes n’débarquaient que lorsque j’leur en donnais la perm et basta. Jamais d’surprise. C’était pas mon trip, c’était pas mon truc, c’était comme ça et pas autrement. Du coup, y’avait grave moyen qu’il s’agisse d’une personne voulant voir Sei. Faut dire qu’il était bien différent d’moi. Si j’étais sauvage, il était un ange. Si j’étais bestial, il était doux. Si j’étais détesté, il était aimé. Et pourtant, fait inexplicable, nous nous entendions à merveille. C’était à peu de choses près la seule personne susceptible d’me calmer et d’me gronder si j’faisais une grosse connerie. Pis, il était tolérant. Trop. C’était à s’demander comment ce beau gosse faisait pour m’supporter. Nous n’étions pas faits du même bois, mais nous étions vraisemblablement des opposés qui s’attiraient… Bon, là, j’m’égarais un peu. Parce que la sonnerie retentit une deuxième fois. Et que Sei répondait pas. Il est pas là si ça s’trouve. Que j’me suis dit. Avant d’grogner et d’appuyer rageusement sur la touche start d’la manette d’ma console. Fallait que j’bouge mon cul pour aller ouvrir. Et j’risquais d’être fort désagréable. Pour pas changer quoi…

- « OUAIS C’EST BON, J’ARRIVE, FAITES PAS CHIER !! »

J’étais un peu grognon ces derniers temps. Ça s’était même ressenti au travail. Plus de punitions et de sévérité. Un véritable démon qui traumatisait. La faute à cette image. Cette image d’elle pratiquement nue et saignant abondamment. Mon cœur s’meurtrissait à chaque que j’y pensais, si bien que j’avais pas eu les couilles d’lui adresser parole lors des dernières réunions du personnel. D’ailleurs, l’affaire avait été étouffée et seuls les adultes de l’académie savaient ce qui s’était plus ou moins passé. Pour l’gamin ? La sentence n’avait pas été prononcée. Pas encore. Le directeur devait cogiter dessus. Il s’agissait quand même d’un élève et pas d’un étranger, même si les circonstances avaient été graves. Très graves. J’eus un lourd soupir alors que j’daignai enfin m’lever d’mon gros sofa. Il était confortable, putain. Et puis j’ressemblais à rien là : Gros jogging noir, torse nu, pas d’cache-œil pour camoufler la blessure à mon œil… Bref, pas un beau jour. J’jetai un coup d’œil à un cadran pas trop loin qui indiquait l’heure, puis j’trainai des pieds jusqu’à la porte principale. J’ai même pas pris la peine de mater à travers le judas optique de ladite porte que j’l’ouvris comme çà, avec l’air blasé qui allait avec. Sauf que voilà, j’tombai sur quelqu’un d’inattendu...

De vraiment inattendu. Et là, mon cœur ne fit qu’un bond.

- « Ah… »

Et c’est tout c’que j’trouvai à dire sur l’moment. J’avais pas d’autres mots. J’pouvais pas vraiment causer. Parce que la surprise, elle était grande et pas qu’un peu. J’restai planté là à la mater droit dans les yeux pendant un bon moment, avant d’l’observer ensuite de la tête aux pieds. Jolie la meuf. Bien foutue, bien habillée… C’était à s’demander parfois si elle avait un défaut. Si j’tardais pas à bander ou à sauter sur elle comme j’le faisais tout l’temps en général, il n’eut rien cette fois-ci. Aucune réaction notable. Juste un regard qui la jaugeait et… C’est tout. J’finis néanmoins par revenir à moi lorsqu’un voisin qui passa par là eut l’culot d’mater les fesses d’la jeune femme et d’siffler bruyamment comme on l’ferait avec une vulgaire putain. Un regard noir par-dessus l’épaule d’la libanaise lui fut servi et c’est très rapidement qu’il disparut des environs. Ouais. Même dans les alentours, c’était pas la joie. A croire que j’étais pas du tout fait pour vivre en société. J’finis par m’retourner au salon sans rien dire. Ni fermer la porte. C’était ma manière à moi d’lui dire qu’elle pouvait rentrer et qu’elle était la bienvenue. Si ça s’trouvait, elle était là pour Sei. Quoique non. Autant n’pas s’voiler la face. Elle était là pour ma gueule, sans aucun doute possible.

- « Ferme la porte en rentrant. »

L’invitation était on ne peut plus claire à présent. Fallait bien. Mais pour autant, ma voie n’avait pas du tout été chaleureuse. Limite si elle n’avait pas été froide. Limite si la présence d’la jeune femme m’faisait pas chier quelque part. Pourquoi elle était là ? Qui lui avait passé mon adresse ? Qu’est-ce qu’elle me voulait encore ? Autant de questions qui surchauffaient ma p’tite caboche alors que j’étais pas du tout d’humeur à réfléchir. J’eus un deuxième soupir avant d’aller poser mon cul sur mon sofa tout en récupérant la manette. Et l’écran plasma se remit à faire du bruit. Chants et sifflets de supporters. Commentaires sportifs en japonais, rectangle vert… Oui. J’m’amusais à jouer l’dernier opus de Fifa. Un jeu de foot plutôt passionnant avec lequel j’passais le temps. Une sorte de défouloir. Si devant ce jeu, j’avais généralement un sourire, j’n’arrivais pas à l’afficher là. La présence de Shéhérazade n’était pas angoissante, mais plutôt gênante. J’n’arrivais plus à l’assumer à mes côtés. J’la fuyais presque comme elle m’fuyait moi auparavant. On pourrait croire que c’est parce qu’elle avait été « souillée » mais non. La raison était toute autre et toute simple. Même si cette réalité-là, j’voulais pas la reconnaitre. Pas envie de souffrir pour quedal, bordel.

- « Alors, qu’est-ce que tu veux ? Si c’est pour Sei que t’es venue, autant te dire qu’il n’est pas là. »

Fuir. Encore. Toujours.

       

       
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Anonymous
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Jeu 20 Avr - 3:11
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Masquerade ! Look around, there's another mask behind you
Surprise. Je tombe nez-à-nez avec un Kaine en tenue décontractée. Pas de cache oeil. « Kain je - » coupure nette. « Ferme la porte en rentrant. » je le regarde qui s'éloigne, me laissant non seulement seule mais surtout pantoise sur le seuil. Ma présence n'est pas souhaitée. Alors, bien naturellement je remets en doute ma venue. Ce n'était peut-être pas une bonne idée. Et ça ne se fait pas de venir comme ça chez les gens, sans même les prévenir. Pourtant j'ai essayé. J'ai voulu l'appeler sur son portable, mais à chaque fois j'ai reculé. Entendre sa voix ne m'aidait pas à aller mieux. Et puis j'ai franchi le pas en décidant de le voir en face à face. J'entre et referme la porte délicatement derrière moi. Je n'en ai pas pour longtemps. « Alors, qu’est-ce que tu veux ? Si c’est pour Sei que t’es venue, autant te dire qu’il n’est pas là. » ... non non, ce n'est pas pour Sei. Il ne détourne pas les yeux de son écran. Absorbée par son attitude, j'en oublie totalement d'observer l'environnement dans lequel je me trouve. « Je suis désolée. » ce sont les premiers mots qui sortent de ma bouche face au malaise. « Je ne fais qu'un rapide passage, tu n'auras pas à supporter ma présence bien longtemps. » je veux lui faire comprendre que j'ai bien vu que ma présence n'est pas désirée. Je ne suis pas née de la dernière pluie. « En vérité, je ... » j'hésite et tends le paquet vers lui, le tout en fermant les yeux. « ... voulais juste te donner ça. » je te promets que ça ne va pas durer. Le petit grelot enfilé sur le ruban de la confiserie émet un tintement perceptible.

« Ce n'est pas grand chose mais ça me tenait vraiment à coeur. » comment peux-tu ne pas voir qu'il en a clairement rien à carrer là ? L'atmosphère est chargée : mon coeur se fait lourd à son tour. J'ouvre les yeux toujours apparemment confrontée à cette ignorance visuelle. « Je le pose sur la table. » pourquoi est-il comme ça avec moi ? Est-ce que c'est ce qui s'est passé il y a deux semaines ? Est-ce qu'il a simplement passé une mauvaise journée ? Est-ce que je l'agace maintenant et qu'il ne veut plus entendre parler de moi ? Qu'est-ce que je n'aurais pas donné pour que ça se passe, auparavant. Ma bouche s'ouvre mais se referme dans la seconde. Tu déranges ma pauvre fille. Malade de ce sentiment néfaste qui persiste, je décide de me faire violence et viens me placer devant le poste de télévision, lui gâchant ainsi la vue. « Maintenant j'aimerais que tu m'écoutes et que tu cesses de fuir mon regard. » Il est torse nu. Le coup dans les parties. Bien entendu, le coup dans les parties ! « Le coup que je t'ai porté, je te l'ai asséné pour la simple et bonne raison que tu me faisais peur. » pause. « Depuis des années tu passes ton temps à me balancer tes mots salaces au visage et tes gestes déplacés me mettent très mal à l'aise. » j'ai le sentiment de prendre de l'assurance. « Alors Kaine, malgré tout ça ; je tenais ... » vas-y, sors-le.  « ... à te remercier d'être venu à mon secours. » voilà, c'est dit. « Si tu n'étais pas intervenu, je ne sais pas où j'en serais actuellement. » grimace. « Merci du fond du coeur. » regard fuyant. « Et maintenant que j'ai fini mon discours tu peux recommencer à m'ignorer. » énergiquement, je me défais de devant l'écran et replace mon sac à l'épaule. « Passe une bonne soirée. » un maux de tête pointe le bout de son nez : je dois faire de la tension à me faire du mouron comme ça.

Tout ce que tu as gagné dans cette histoire, c'est qu'il te fiche la paix : est-ce que ce n'est pas ça que tu attendais ? Tête basse. « Je ne sais pas si nous nous recroiserons une dernière fois à l'académie, mais dans tous les cas bonne chance pour la suite de ta carrière. » un rapide volte-face et je repars en direction de la porte d'entrée. Pauvre idiot, tu n'adoptes jamais le bon comportement quand il faut. Les mains se crispent. Les dents se serrent. « Au revoir. »

©linus pour Epicode
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Jeu 20 Avr - 4:36
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pity comes too late - turn around and face your fate
A ses derniers mots, mon cœur loupa un battement…

- « Non… »

Le souffle est court. La respiration saccadée. Les muscles s’bandent, s’crispent. Et d’un seul bond, j’étais déjà derrière elle. Ma main capta la sienne, la plus proche et la serra très fort. Ma paume était moite. Mon corps tout entier tremblait. Ma gorge était horriblement sèche et mon cœur n’arrêtait plus d’battre à cent à l’heure. Comme à mon habitude, j’la retournai sèchement pour qu’elle m’fasse face. La violence n’était pas forcément seulement un penchant malsain. Elle faisait partie de moi. Inhérente à mon identité quelque part. Sans elle, j’n’étais pas Kaine. Sans elle, j’n’étais pas vivant. Mais là n’était pas l’plus important. C’qui devait être marquant voire même choquant, c’était cette panique lisible sur mon visage. Peur viscérale. Peur d’abandon, de rejet. Mon âme pleure. Mon cœur hurle de douleur et le tout s’ressentait aisément sur mon faciès. Preuve en était même que l’œil invalide était ouvert et pointé vers elle. Dilatée et sans pupille. Stigmate d’un pouvoir trop puissant malgré ce corps de brute. La bouche s’ouvrit mais aucun son n’en sortit. La tête était pleine d’idées et de pensées mais l’appréhension provoquait un manque d’organisation. En gros, j’stressais comme un pauvre gamin devant celle qui faisait battre son cœur.

Car c’était de ça qu’il s’agissait : Je l’aimais à la folie.

- « Je… »

Je l’aimais depuis toujours. Depuis le premier jour. Depuis ce fameux jour où elle m’avait tendu la main. C’était clairement plus qu’une question de cul. J’eus un lourd soupir avant d’regarder ailleurs, le visage presque rouge. Une chose était d’le reconnaitre. Une autre chose était d’l’avouer. J’avais toujours eu cette peur étrange. Cette peur de n’être pas l’bon. Cette peur d’ne pas lui convenir. Un enfoiré comme moi n’méritait pas une femme comme elle. Car elle était parfaite. Tant physiquement que mentalement. Bien entendu, j’avais fait en sorte d’refouler ce sentiment que j’avais tôt fait d’juger illégitime. Si la peur d’être rejeté était réelle, celle d’la faire souffrir également. Tu n’es pas fait pour elle. Que me suis-je répétée des milliers d’fois. Cette phrase faisait office de loi. Une loi à ne pas briser. Dès lors, j’avais changé de comportement avec elle : Sadique, violent sans jamais dépasser les limites, vulgaire, macho, gros porc qui n’hésitait pas à la trifouiller non sans une pointe d’envie et d’amusement… Tout était bon pour qu’elle finisse par m’détester. Me haïr pour d’vrai. Con comme j’l’étais, j’avais eu l’espérance qu’en m’détestant, mon amour pour elle finirait par s’étioler, s’évaporer. Sauf que la belle Shéhérazade n’avait jamais su me mépriser. Jamais.

Elle avait beau l’clamer à chaque fois qu'elle me rencontrait que j’sentais que c’était faux. J’le savais même. Intuition oblige.

Et de façon inconsciente, ce fait renforça chaque jour mon amour pour elle.

- « Je… Tu… Ne pars pas… »

Mon assurance habituelle avait disparu. Quand on parle d’amour, tout est chamboulé, dérangé. J’étais donc logé à la même enseigne que n’importe quel amoureux. Air paniqué, cœur qui bat à la chamade, balbutiements et autres signes qui trompaient pas. Un véritable gosse. D’ailleurs, j’avais fini par la plaquer soudainement contre moi. Son sac à main tomba de son épaule. Ma paluche gauche était contre son dos tandis que la droite s’promenait déjà dans sa longue chevelure. Son odeur m’enivrait déjà et des rougeurs coloraient ma face. La chaleur qu’elle dégageait était exquise comme d’habitude. Contre elle, j’me sentais bien et pas qu’un peu. Un sentiment de plénitude m’envahit soudain, si bien que j’pus parler distinctement, enfin. « Ne me laisse pas tout seul. » Même si j’ne le lui disais pas de façon claire et nette, mes mots devaient quand même avoir un certain sens. J’avais été stupide des années durant. La voir partir me détruirait très probablement. Non. C’était même certain. Je n’arriverais pas à l’supporter. Tout sauf ça. Tout sauf son départ de ces terres. Et dire qu’il n’aura fallu que quelques mots pour que j’en prenne conscience… Pitoyable. J’étais pitoyable. Mais il était encore temps de tout changer. De prendre un nouveau départ…

- « Deviens mienne… »

Sans attendre sa réponse, j’me mis à la pousser jusqu’à la porte principale, jusqu’à ce qu’elle y soit plaquée. Avec douceur on s’entend. Mes bras enlaçaient maintenant sa taille et mon front était dorénavant calé contre l’sien. J’pouvais sentir son souffle chaud contre moi. Mon œil, lui, ne quittait plus son doux visage. Elle était merveilleuse. Magnifique. Pour la première fois depuis bien longtemps, sa joliesse m’touchait plus que la volupté de ses formes affriolantes. Elle était belle, mignonne, fragile, délicate. Tout d’une lady. Tout d’une femme qui pourrait se tenir à mes côtés. J’hésitai encore quelques secondes avant de fermer mes yeux. Puis mes lèvres prirent le relais. Contre les siennes. Ma langue glissa insidieusement contre ses lippes pour aller s’enrouler autour de sa jumelle. Baiser langoureux. Langoureux, mais doux. Rien de sauvage comme j’en avais l’habitude. Il était plein de tendresse et surtout, plein d’amour. Plein de mon amour pour elle. Sentiment plus que sincère et véritable. Le baiser dura pas moins d’une bonne minute. Une minute intense. Une minute de pur bonheur. Jusqu’à ce que j’me sente prêt. Prêt à le lui dire. Prêt à le lui avouer. Je descellai lentement nos lèvres puis je pris la parole. Notre destin se jouait là, maintenant…

- « Je t’aime. »

       

       
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Anonymous
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Jeu 20 Avr - 14:28
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Floating, folding, sweet intoxication ; touch me, trust me, savour each sensation.
Ses gestes presque tendres. Il a pris des couleurs. La simulation d'un départ. « ... » la démarche consistait à le faire réagir. Il a réagi. « Kaine ... » je n'ai que ce prénom à la bouche. Je m'attendais à ce qu'il me fasse les pires reproches du monde. Au lieu de ça il ... Mon coeur explose. « Ne me laisse pas tout seul. » BOUM. Etrange sensation qu'est celle de vouloir le repousser et de désirer rester contre lui en même temps. Frissons. « Deviens mienne … » sensualité. Oh mon dieu ! mon dieu ! mon dieu ! Pardon si j'ai juré ! Son front tiède vient coller le mien. Je me courbe légèrement. Son regard est tellement doux. « Sale pute ! T’es pareille que toutes les autres ! » il va me prendre pour une fille facile ; une traînée comme les autres. Je me vois chercher dans ses yeux le pourquoi du comment. Surtout le comment en fait. Comment en sommes-nous arrivés là ? C'est une histoire de fous.

Et puis tout se passe en deux minutes à peine. Mes mirettes s'ouvrent bien grandes face à son impétuosité avant de sentir les tensions de mon corps retomber petit à petit. Il est bon. Quand les deux jumelles se rencontrent, je viens poser une main tout contre sa joue et la fait remonter très doucement jusqu'à ses cheveux pour les repousser un peu en arrière. Le baiser se fait plus intense et surtout sentimental. Les langues s'amusent, passent et repassent. La chaleur s'empare à nouveau de mon être. Les joues pourpres, je ferme les yeux et me laisse emporter. Nos lèvres se séparent. Je suis tellement perdue ... Et puis il y a son regard. Mais enfin, ne me fixe pas comme ça ! J'ai un bouton sur le bout du nez ?

« Je t’aime. » j'arrête de respirer.

C'est un point de non retour. Bouche bée. Des faits du passé me reviennent en tête. Kaine. C'était donc ça toute cette ... violence ? Je m'en mords la lèvre inférieure. Un petit sourire qui se veut énigmatique vient se peindre sur mes lippes et j'entoure son cou de mes bras afin de me hisser jusqu'à son oreille : ça m'évite de mettre tout mon poids sur ce pied qui est encore douloureux. Son oreille est là. Je m'en approche et lui susurre quelques mots. « Il fallait donc verser dans le sensationnel pour que tu te décides à m'accorder un peu de ton temps aujourd'hui ? » un rire cristallin m'échappe mais cependant je me calme bien vite. Peut-être a-t-il dit ça pour que je ne parte pas ? Qu'en sera-t-il lorsqu'il apprendra que ce n'est pas vrai ? Pendant un court instant, je le fixe dans les yeux, perturbée. « Tu m'as manqué. » voilà, ça c'est dit.

Toute gênée par cette soudaine révélation qui est sortie comme spontanée, je brise le contact et passe à côté de lui pour marcher jusqu'au salon. J'en reviens, paluches derrière le dos. « Ferme les yeux s'il te plait. » j'inverse alors nos tendances et le retourne pour le placer à mon tour dos à la porte. « Ne triche pas ! » j'ouvre le petit paquet violacé et viens placer une petite boule en chocolat entre ses lèvres avant de la faire rentrer en appuyant délicatement dessus avec le bout de mon index gauche. « Hum ? » Ses lèvres. Je déglutis le plus discrètement possible, espérant qu'il n'y soit pas allergique. Le chocolat à l'orange est l'un de mes préférés. Ses lèvres qui bougent m'hypnotisent et je ne résiste pas à l'envie de venir les effleurer, fermant à mon tour les yeux. c'est une nouvelle fracassante. « Je t'aime aussi Kaine ... » un murmure presque imperceptible. Les effleurer ne me suffit pas.Je veux plus. La boîte à chocolat m'échappe des menottes tandis que je viens à nouveau entourer son cou pour l'embrasser à mon tour, sensuellement. Pour l'heure je suis dans mon monde. Plutôt incongrue comme situation, vous ne trouvez pas ? Mes mains se promènent avec amour dans ses cheveux, vraiment doucement. Mes seins sont plaqués à-même son torse et s'y écrasent lamentablement. Kaine. Toutes ces sensations qui s'emparent de mon corps me mettent mal à l'aise et j'interrompe le baiser afin de rester maîtresse de moi-même. « ... Même si je dois bien avouer que la plupart du temps tu me fais peur. » Autre chose est passé par ma bouche ... Oh mon dieu.  Regard vers le bas Les chocolats !

Confuse, je me dépêche de m'abaisser pour les ramasser un à un, la gestuelle tremblotante. « Je ... Je suis désolée ... La boîte a dû glisser de mes mains je ... » tu as entouré son cou de tes bras, souviens-toi. « Holàlà làlà. » l'agitation me gagne de plus en plus et mes genoux, bien que protégés par le jean, frottent le sol. « ... Tu vas me prendre pour une idiote ... » je redresse la tête et le regarde de bas, la gêne à son maximum. Mes jambes sont maintenant au sol et surprise ... avec l'entorse, impossible de me lever seule. Il faudrait vraiment que je vois pour perdre de l'arrière-train, hum. « Pourrais-tu ... m'aider ... s'il te plaît ? » mon regard se fait fuyant, témoignant de cette honte de lui demander à nouveau de l'aide. Changeons. Bras tendus vers lui, je lui adresse un regard implorant en coin.

Dès que le contact se fait, je souris alors de toutes mes dents. « Ahahaha ! Chat ! C'est toi le chat ! » pensez bien que je ne vais pas rester comme ça et perdre la partie ! Je prends appui sur cette main maintenant contaminée et me précipite à cloche pied jusqu'au salon. « Je gagne toujours avec Hélène et suis imbattable ! » plaçons-nous derrière la table, il aura forcément du mal à m'attraper comme ça. « Oh d'ailleurs Kaine ... tu n'as tout de même pas cru que j'allais quitter l'académie, pas vrai ? » pattes derrière le dos, je prends une mine d'enfant coupable.

©linus pour Epicode
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Jeu 20 Avr - 22:36
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- « T'es sérieuse là… ? »

Tronche de constipé. J’avais l’air malin, là. J’aurai jamais pu deviner qu’elle avait fait semblant. J’aurai jamais pu penser qu’elle était aussi perfide. Les rougeurs sur mes joues prouvaient à quel point elle m’avait pris de court. Pris au piège. La p’tite salope ! Sur ces constats, mon regard changea du tout au tout. De la joie et la gêne, j’étais passé à la colère. Mes traits s’étaient transformés en quelque chose d’inquiétant, preuve que j’n’aimais pas qu’on s’foute d’moi. Dents et poings se serrèrent manifestement à mesure que j’pénétrais lentement le grand salon. Elle pouvait voir. Voir cette fureur naissante qui n’augurait rien de bon, vraiment. « DOMENY… » Ma voix avait été sinistre, rauque, grave. Rien à voir avec ce qu’elle avait pu entendre tout à l’heure. D’ailleurs, la mention d’son blaze voulait tout dire. L’affaire semblait sérieuse… « Tu t’es jouée de mes sentiments… » La phrase en disait long. Regrets. Ressentiments. Trahison. Foutage de gueule. C’était comme si j’voulais lui faire ressentir ces états d’âmes. La jeune femme perdit peu à peu son sourire. L’œil valide voyait tout. Analysait tout. Une sorte de terreur s’emparait d’elle. La tension semblait être à son paroxysme, alors que l’homme d’un bond, sauta par-dessus la grande table. Une possibilité à laquelle la femme n’avait pas pensé, elle qui reculait à présent. Comme si le cauchemar recommençait…

Sauf que...

- « Toi… Tu y croyais, vraiment... ? »

La pression retomba d’un seul coup lorsque ma voix reprit une intonation amusée, le tout ponctuée par un gros sourire moqueur. Stupeur. J’profitai d’ce moment indécis pour fondre sur elle et la récupérer dans mes bras. Elle était mienne, dorénavant ! Mienne ! « Grosse peureuse, va. » Pas de mépris. Pas de condescendance. Juste un air réjoui et enchanté. Pour rendre l’truc plus que crédible, il fallait que j’y croie moi-même. Et ça avait véritablement bien fonctionné. La jeune femme avait certainement flippé, assaillie par un doute certain. Sauf que j’avais joué la comédie. Rien d’plus. J’me voyais pas mettre à mal c’moment pour des broutilles pareilles. Elle avait bien fait d’simuler son départ, sans quoi j’n’aurai jamais certainement brisé la glace. « C’est ma p’tite vengeance perso, gnéhéhéhé ! » Un bisou affectueux s’en suivit sur son front, tandis que mes mains frottaient son dos comme pour la rassurer. Elle en avait besoin. J’le sentais. J’le savais. Et puis elle restait un peu une gosse dans l’âme qu’il fallait chouchouter tout l’temps. Preuve en était le jeu qu’elle avait instauré ainsi que les mimiques qu’elle pouvait adopter et qui m’faisaient fondre -même si c’était pas demain la veille que j’allais l’reconnaitre. Un deuxième smack sur son front s’en suivit, avant que j’ne la resserre contre moi. J’avais constamment besoin d’la sentir, d’la toucher…

- « Évidemment que j’y ai cru, idiote… Tu peux pas savoir comment j’ai flippé sur le moment… M’refais plus jamais ça s’il te plait. »

Un lourd soupir s’en suivit alors que j’étais venu caler mon menton sur l’une de ses frêles épaules. Elle pouvait sentir ma vulnérabilité. L’colosse flippait à l’idée d’perdre sa belle pour d’bon. C’était pas un conte de fées, mais une réalité flagrante. Mon cœur battait à cent à l’heure rien que d’y penser. C’était stressant, putain ! Pour oublier, j’finis par redresser ma gueule à hauteur d’son visage. Et une fois encore, j’l’embrassai. Un peu plus fougueusement cette fois. Côté bestial du CPE. D’ailleurs, mes paluches vinrent se poser sur son popotin avant d’les caresser. Des caresses qui n’avaient plus rien d’illégitime. Notre amour était réciproque. Son cœur et son corps étaient miens. Shéhé était ma propriété privée. J’me sentis tout d’un coup pousser des ailes. Une érection n’tarda pas à s’former. Mon jogging fut grossièrement déformé par cette large bosse qui s’était érigée à vitesse grand V. Comment n’pas ressentir de l’envie et du désir pour cette femme ? J’étais à ça d’la dévêtir sauvagement quand une sale image vint m’troubler : Shéhé à moitié nue et en sang sur l’sol de cette satanée infirmerie. Mon corps s’raidit et j’coupai court au baiser d’façon brutale. Trop peu de temps s’était écoulé après cette mésaventure. Rien n’me disait qu’elle l’avait surmontée comme il faut. Même qu’elle en gardait des séquelles. Son pied par exemple. D’quoi refroidir…

- « Je suis désolé… Pardon… J’devrais pas là… Enfin, tu comprends… »

Si j’arrivais à lui présenter mes excuses derrière, j’pouvais clairement pas énumérer les raisons. Shéhé pourrait certainement s’y méprendre. Penser qu’elle m’dégoutait carrément, ce qui était très loin d’être le cas. Il n’y avait pas plus honnête qu’une gaule dans pareil moment. Pour ne pas que c’moment embarrassant s’prolonge inutilement et que j’y pense trop, j’la soulevai dans mes bras, telle une princesse. Faut dire qu’elle n’pesait pas vraiment. Elle avait p’être des formes généreuses, mais la libanaise restait plutôt mince. C’en était presque inquiétant même. Mais étant donné que l’poids était quelque chose de très sensible chez les meufs, j’préférai n’pas l’mentionner. Quoique j’l’avais déjà fait, tiens. Et qu’elle l’avait très mal pris. Ouais… Mieux valait n’pas en parler. J’finis par m’poser sur l’sofa, non sans avoir installé la jeune femme à mes côtés. J’aurai voulu la foutre sur moi, à califourchon, mais on reviendrait certainement à la case départ et ça inciterait pas mal à la luxure. Non… Pas maintenant. Pas ce soir. C’était p’être pour ça qu’elle avait embrayé sur un jeu plutôt que d’se livrer à moi sans retenue et sans aucune pudeur. Logique. J’finis néanmoins par chasser toutes ces pensées d’mon esprit et c’est d’un air tendre que j’admirais les traits de son beau visage. Juste magnifique. Un trésor que j’conserverais jalousement jusqu’à ma mort.

- « Tu restes avec moi ce soir et c’pas sujet à discussion… Par contre, j’t’offre ce que tu veux ! A bouffer j’veux dire. J’suis un vrai cordon bleu, t’sais ! »

Oui oui. Passer à autre chose semblait compliqué.

Surtout quand la meuf que t’aimes depuis 10000 ans est enfin à ta portée…

J’étais un homme. Un homme avec ses envies, ses désirs. Un homme comme un autre quoi…

       

       
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Ven 21 Avr - 0:53
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Le bonheur qui m'appelle. Toi et moi. Toi et moi. Comme des diamants dans le ciel.
« DOMENY… » il est en colère. Ah oui ça c'est certain, il est furieux ! Adieux sourire et air tendre, bonjour crispation et peur. « Tu t’es jouée de mes sentiments … » s'il te plait ne m'en veux pas, je voulais juste te faire réagir. Ce changement d'émotions soudain me donne la nette impression d'être bipolaire. Je ne m'aperçois que tardivement qu'il est devant moi, ayant passé l'obstacle de la table. Ce rapprochement emplit de colère ... Dean. Je marque un pas de distance. Larmes aux yeux. Son visage se calque sur celui de Kaine. Mauvaise surprise. « C’est à cause des photos, hein ? » dans quoi me suis-je engagée ? « Toi … Tu y croyais, vraiment ... ? » umh ? Kaine ! Tel est pris qui croyait prendre. Les tensions musculaires s'apaisent et je pousse un petit soupir de soulagement, non sans le regarder en clignant plusieurs fois des yeux. Ce n'est pas Dean qui est là, en face de moi. Kaine. Rien que Kaine. Ses bras. J'aime lorsqu'il me prend ... dans ses bras. « Grosse peureuse, va. » idiot ! « C’est ma p’tite vengeance perso, gnéhéhéhé ! » double idiot ! « Tu es vil ! » de la fumée pourrait me sortir des oreilles qu'elle le ferait. Pour autant, sa présence me rassure et lorsque ses mains se mettent à caresser mon dos de haut en bas, je me rends alors compte de la chance que j'ai.

Bisous sur le front. Un de mes yeux se ferme au dépôt du second. Il ne m'a tellement pas habitué à ce genre de chose ... « Évidemment que j’y ai cru, idiote… Tu peux pas savoir comment j’ai flippé sur le moment… M’refais plus jamais ça s’il te plait. » promis. Promis promis promis. « Kaine ? » il vient de déposer sa tête tout contre mon épaule et je peux sentir son faible souffle. Une main hésitante se place au niveau de son crâne, juste au dessus ... pour finalement se rétracter lorsqu'il se redresse pour me faire officiellement face. Nous échangeons un énième baiser. L'un de ceux qui vous ouvre les portes du paradis. Malaise. Mains sur les fesses et rougeurs non dissimulées.Je ne sais pas s'il est très recommandé de- Quelque chose de dur se fait sentir au niveau du bas ventre. Kaine ... Je resserre les jambes. C'est un réflexe. Et puis plus rien. Mes yeux viennent questionner les siens : que se passe t-il ? « Je suis désolé… Pardon… J’devrais pas là… Enfin, tu comprends… » de ? Cela ne lui ressemble tellement pas.
Cela dit, je vois qu'il peut se contenir et je l'en remercie. « Tu m'en veux vraiment pour le mensonge, c'est ça ? » air inquiet.

A peine le temps d'entendre sa réponse que mes pieds ne touchent plus terre et que je me retrouve à l'horizontal dans ses bras. Sa peau ... Interloquée, je ne peux m'empêcher de fixer son visage. Qu'avez-vous donc en tête monsieur Nagumo ? Le canapé. « Tu restes avec moi ce soir et c’pas sujet à discussion … Par contre, j’t’offre ce que tu veux ! A bouffer j’veux dire. J’suis un vrai cordon bleu, t’sais ! » rester avec lui ce soir. « Oh mais je ... je ne voudrais pas te déranger et ... et tu dois avoir sans doute beaucoup à faire pour l'académie d'ici demain ! Et puis tu avais peut-être prévu de faire quelque chose avant que je n'arrive ! » ... alors que moi tout ce que je peux faire c'est attendre la semaine prochaine pour reprendre mes fonctions. Tout va bien. ... mais pour tout t'avouer Kaine, je n'ai pas très faim. Tu n'es pas le premier a avoir tenté de me faire manger ces derniers jours. « Avec plaisir dans ce cas ! » je ne me vois pas lui refuser. Et de toute manière, la simple perspective de ne pas être à ses côtés ce soir le donne des vertiges. Disons aussi que ça ferait mauvais genre de refuser un moment à deux dans une telle situation. Soyons ludique. « Mais je suis certaine que tu ne m'arrives pas à la cheville au niveau culinaire ~ » bon vieux goût du risque, quand tu nous tiens !

« Par contre ... » il y a toujours des conditions, hum. Je retire mon gilet pour le placer sur ses épaules. Ecchymoses jaunâtres. « Couvre-toi ou tu vas finir par attraper quelque chose de peu commode ... » petites joues colorées. Bon, ce n'est pas forcément sa taille mais ... mais ce gilet simplement posé lui sied à merveille. Cette pensée parvient à me donner un fou rire. C'est nerveux. Sans doute. Les larmes me montent au yeux et je les essuie d'un revers de la main droite. « Pardon. » je tente de retrouver un air sérieux et me tiens droite sur le sofa, mains sur les jambes. Il faut que ça passe ou alors il va se faire des idées. « ... Pardon. J'arrête. Promis. » plus facile à dire qu'à faire. Son oeil. C'est son oeil invalide qui me calme.

Assise à ses côtés pour le moment, je regroupe les jambes, les presse l'une contre l'autre afin de tenir en équilibre sur les genoux et de venir caresser son visage. Mes doigts fins s'arrêtent lentement sur la cicatrice au niveau de son oeil gauche. « Que t'est-il arrivé ? » qui a osé te faire du mal ? De haut en bas. De bas en haut. Non, tu n'as rien d'un phénomène de foire Kaine, mais tu m'intrigues Il ne voit plus rien par ici. « Je suis désolée.Je te pose cette question alors que tu n'as peut-être pas envie de m'en parler. » une psychologue doit toujours laisser son patient amener le sujet par lui-même, alors pourquoi est-ce que je forcerais ? Peut-être parce que là ... je ne suis pas au travail ?

A genoux sur le canapé, je le surplombe légèrement. C'est assez pour que je vienne le prendre dans mes bras, lui frottant doucereusement le dos. « Tout va bien maintenant ... » mes yeux se ferment et je pose mon nez dans ses cheveux. Tout cela n'est pas un rêve, pas vrai ? « Merci. »

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Ven 21 Avr - 2:26
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- « Hum ? Pourquoi merci ? »

J’sais pas comment elle s’est arrangée, mais j’avais maintenant le nez dans ses boobz. Putain qu’ils étaient doux ! J’avais beau être un fétichiste d’grosses fesses que j’devais avouer que sa poitrine, c’était vraiment un truc. Ses obus étaient lourds, fermes, presque arrogants vu comment ils défiaient les lois d’la pesanteur. Des bijoux sur lesquels beaucoup d’élèves et étudiants devaient baver. Des atouts sur lesquels cet enfoiré de Dean avait bavé comme un gros porc. Ma mine s’était assombrie tout d’un coup. Vu qu’elle avait son nez dans mes cheveux -ce qui m’procuraient des frissons agréables en plus d’ses douces caresses sur mon dos-, la libanaise n’pouvait heureusement pas voir mon visage qui n’inspirait rien d’bon. Elle aurait certainement flippé pour rien en plus. Fort de ce constat, j’décidai alors d’me calmer et d’avoir un gros soupir. Mes mains elles, vinrent encore une fois entourer sa fine taille. Mais pas pour longtemps. Pas pour longtemps parce que j’avais cédé. J’la voulais contre moi, sur moi. D’ce fait, j’m’arrangeai à faire passer l’une de ses jambes de l’autre côté des miennes de sorte à c’qu’elle soit à califourchon, puis j’la forçai à poser son popotin sur moi. Délice ! Ses formes étaient « lourdes » comme il faut. Sentir sa chair pleine, sa chaleur, sa douceur, l’tout avec ma gueule toujours enfouie dans ses seins, c’était tout simplement l’bonheur !

- « J’aime tes fesses. Et n’le prends pas mal. Mais je les aime beaucoup beaucoup beaucoup. Oui, tu peux m’traiter de pervers. J’le mérite. Mais j’aime tes fesses ! »

Y’a des moments où j’étais con. Très con. Et j’venais de le lui prouver. Mais voilà, j’aimais son cul. C’était plus que définitif. Pour joindre l’acte à la parole, j’m’étais même mis à lui peloter ses miches. Encore. C’était plus fort que moi. Son odeur. Sa gentillesse. Sa chaleur. Notre étroite proximité consentie. Tout concourrait à me faire chavirer et pas qu’un peu. J’eus un rire alors que je jouais avec son postérieur. La gueule de Dean m’revint à l’esprit, mais j’le chassai d’mes pensées très rapidement. Pas parce que ça m’arrangeait ou que j’étais sans remords. Juste que j’n’étais pas lui. Et elle le savait. Elle devait en avoir confiance. Et j’avais confiance en elle sur ce point. N’était pas psy qui veut non plus. Et puis, à deux, on surmonterait cette première épreuve qui s’dressait devant nous. J’en avais la certitude. Sous son arrière-train, elle put s’rendre compte une énième fois que j’bandais comme un âne. Avec l’héritière des Domeny, il m’en fallait peu. C’était la preuve formelle et inconditionnelle qu’elle m’faisait un effet d’fou. Elle plus que n’importe quelle autre femme ici-bas. D’ailleurs, il apparaissait logique que j’n’en regarde plus d’autres. Celle-là deviendrait le centre d’mon attention et d’mes préoccupations quotidiennes. J’finis par sourire et par couvrir ses seins d’baisers doux. Ma langue titilla même un téton malgré l’tissu de son haut qui barrait le chemin.

- « Je t’aime, putain. C’est un truc de dingue ! »

C’était bien la première fois que j’l’avouais à une fille. C’était bien la première fois que j’ressentais plus que d’l’attirance physique. Mon cœur battait à tout rompre à chaque fois que j’prononçais ces mots magiques. J’me sentais vivant. J’avais l’impression que ma vie avait un sens, un putain d’sens ! Tout ne tournerait plus autour du boulot. Tout ne tournerait plus autour de l’alcool et des putes, enfin ! J’ai failli avoir une larme, c’est vous dire. Mais j’m’étais retenu parce que j’étais l’homme, d’autant plus que j’avais des frissons lorsque j’ressentais les frottis entre son postérieur et mon vit qui pokait sa chair. Juste incroyable. J’relevai ensuite mes yeux vers elle comme un gamin qu’avait commis une bêtise. Première fois que j’avais mon côté mignon. L’tout en gardant le nez et la bouche entre ses seins, on s’entend : « Pour mon œil, c’est bête. Mais c’est en m’entrainant quand j’étais jeune que j’me le suis pété. Mon pouvoir est puissant. Très puissant. T’as pas à t’en faire. J’étais jeune, j’étais fougueux, j’étais con et j’en ai payé le prix. Pour autant, j’n’ai pas d’regrets, héhé. » Maintenant que tout était clair, j’pouvais me concentrer à la caresser un peu partout. Mes mains recommencèrent leurs manèges sur son pétard, tandis que mes lèvres torpillaient sa poitrine d’baisers. Sauf qu’en m’redressant un peu et en virant involontairement mon regard vers l’un de ses bras…

- « Merde… »

Des hématomes. Des putains d’hématomes. Dean. Putain d’bâtard. Affolé, j’l’avais presque soulevé par l’cul et par surprise tout en m’levant. J’me retournai et la couchai sur l’divan avant d’commencer à la dénuder avec un regard plus ou moins sérieux, n’prenant même pas en compte ses réactions quelles qu’elles furent. J’avais  toute façon plus d’force et d’poigne qu’elle et quand j’étais lancé sur un truc, il était difficile d’me stopper. En quelques seconde, j’avais réussi à lui retirer son pantalon et retrousser son haut… Des gestes qui m’permirent de voir l’étendue des dégats. La même image d’elle gisant au sol, avec les larmes aux yeux et le sang au nez m’firent mal au cœur. Ce dernier s’était serré comme jamais auparavant, si bien que j’eus une grimace de douleur en posant une main sur ma poitrine. J’me mis dès lors à haleter comme un asmathique et ce pendant de très longues secondes ; puis j’me calmai et soufflai bruyamment en gardant la tête baissé et les yeux rivés sur l’sol : « Pardon… Je… Je vais cuisiner quelque chose. Tu aimes le riz au curry ? J’le réussis pas trop mal… » Ma voix avait été un brin triste alors que j’m’étais redressé sans avoir l’courage d’la regarder. Shéhérazade n’me dégoutait pas. Elle ne me dégoutait jamais. C’était moi qui m’dégoutait. Si seulement. Si seulement j’étais arrivé un peu plus tôt, elle n’aurait p’être pas eu à souffrir…

- « J’ne serai pas long… »

Qu’avais-je dis en prenant le chemin de la cuisine, l’pas lourd et la tête pleine d’regrets, d’remords.

     

     
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Ven 21 Avr - 13:14
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Pitiful creature of darkness. What kind of life have you known ? God give me courage to show you you are not alone !
Il a posé sa trogne entre mes seins.

Erection. Touché. Frissons. Je crois que je ne me sens pas très bien. « Je t’aime, putain. C’est un truc de dingue ! » il est tellement différent de ce à quoi il m'avait habituée. Bouche bée devant cette explosion emphatique, je ne fais que prendre subitement des couleurs. C'est étrange les joues rosies sur une personne de couleur. « ... » arrête avec les gros mots mon ange. érection. « MONTRE-MOI TES N******, SALE ARABE !!! » Bien que réfractaire psychiquement à ce qu'il est en train de me faire, mon corps lui n'est pas indifférent à ses manifestations physiques.  « Pour mon œil, c’est bête. Mais c’est en m’entraînant quand j’étais jeune que j’me le suis pété. Mon pouvoir est puissant. Très puissant. T’as pas à t’en faire. J’étais jeune, j’étais fougueux, j’étais con et j’en ai payé le prix. Pour autant, j’n’ai pas d’regrets, héhé. » ce n'est pas quelqu'un qui t'a blessé alors. J'avais peur que la brutalité exercée au coeur l'établissement ne t'aie joué des tours. Je lui adresse un petit sourire aimable, décollant les mains qui cajolaient son dos. Il fait ce qu'il veut de moi. J'ai le sentiment d'être une poupée en porcelaine et de - « Merde… » hum ?

Mon corps bascule subitement sur le canapé. Cheveux étalés sur les coussins. « Kaine ?! » je me débats du mieux que je le peux. J'ai le coeur qui va lâcher. Il est trop lourd pour moi ! Agitation. Je sens le tissu sur mes jambes qui s'échappe. « Kaine a-ARRÊTE ! » entre temps, il me semble même lui donner une gifle.  « ESPECE DE GROSSE S***** ! » Essoufflée. J'en fais n'importe quoi avec mes menottes : on dirait que je mouline des bras. Psychose. Il-Il n'est pas ... pas comme Dean, pas vrai ? « Mais t’inquiète pas ! J’vais t’la mettre bien profond que t’seras obligée de m’aimer… Tu pourras plus te passer de ma t*** ! » j'étouffe. Légèrement cambrée, je tente de l'empêcher de remonter mon haut en tirant vers le bas. Trop tard. « ... » quelle violence. Les bourgeons écarquillés, je n'ose plus le regarder : le plafond blanc est intéressant. Spasmes et tremblements. Je place les mains en croix au niveau de la poitrine, voulant préserver cette zone, et me renferme sur moi-même. C'est inutile. Souffle rauque. Panique. Souffle saccadé. Je quitte le plafond pour me risquer à le toiser. Il n'a pas l'air bien. Bien entendu qu'il n'est pas bien ! Il fait une crise de panique ! Et pourtant je me sens bien incapable de passer outre ce qui vient de se passer ; incapable de le consoler. La crise dure et mon coeur fait des bonds.  « Pardon … Je … Je vais cuisiner quelque chose. Tu aimes le riz au curry ? J’le réussis pas trop mal … » aucune réponse. « J’ne serai pas long … » je n'ai pas envie de le dévisager. Des frissons me parcourent l'échine. Ma pauvre fille, tu ne dois vraiment pas être bien pour avoir accepté de te caser avec un homme pareil. La ferme ! Je note néanmoins que c'est la seconde fois qu'il se stoppe en cours de route. Peut-être se rend t-il compte que je ne lui conviens pas finalement ? Je n'arrive plus à réfléchir normalement. Tout se mélange. « Sale p*** ! T’es pareille que toutes les autres ! » il n'y a plus le moindre bruit.

Je me redresse doucement, les sens en alerte. Il est bien à la cuisine on dirait. Les mirettes braquées sur le sol, je tombe face aux hématomes. « Kaine ... » murmures. Je crois que ... Je crois que j'ai compris. Mal à l'aise, je m'empresse de me rhabiller. Abaissons le haut, remettons le bas et bouclons la ceinture. « ... » direction la cuisine. Il est là. « Kaine ... je ... tu ... tu n'y es pour rien ... » pour autant, je ne me sens pas prête à me laisser toucher à nouveau. « Tout va bien. » je veux lui redonner le sourire. Il n'y a pas lieu de s'en faire, c'et vrai. Tout va bien. Comme un déni. « Il faut se rendre à l'évidence ... certaines choses nous échappent et on ne peut pas y faire grand chose alors ... » comment continuer ? « C'est du passé maintenant. » tout va bien. Je sors un paquet de cigarettes de ma poche, lui en tends une et me dirige vers la fenêtre de la cuisine pour la faire basculer et allumer les dangereuses. « C'est la vie, Kaine. » dure réalité. « Il faut passer à autre chose. » Mes mirettes se plissent et j'observe le dehors, pensive. Sourire angélique. Je me cache derrière. Je ne suis qu'une chienne qui ronge sa laisse petit à petit. « En tout cas, l'odeur est très agréable ! » remettons un peu de peps à tout cela. Je n'ai pas envie que notre soirée se fixe sur de mauvaises expériences. Je tire sur la clope, la paluche tremblante. Alors ça non plus, je n'y peux rien. Souffle de fumée. Petite dragonne en devenir. « C'est tellement facile de tout oublier lorsque l'on s'en donne la peine. » oui, tellement. « Toi-même tu as dû en voir des choses déplaisantes. » yeux cachés sous la frange. « ... et puis tu les as oublié parce que c'est le propre de l'homme de se débarrasser de ce qui le fait souffrir. » ... et pourtant. « Mais on n'oublie jamais les mauvais passages d'une vie : on apprend juste à faire avec. On vit avec. » souffle de fumée. Tout va bien. Le temps qui passe nous met toujours face à nous-même. « C'est aussi simple que ça. » je redresse la bobine pour lui dédier un énième sourire. Maturité. Dos collé à l'arête du mur, je bascule la caboche en arrière et fixe une nouvelle fois le plafond. « Je suis là si jamais tu ne te sens pas bien. Le travail à l'académie me manque un peu alors t'aider ne m'occasionnera aucun dérangement. » on est juste toi et moi, on s'éloigne de tout. Ou presque.

Une petite boule de poils blanche pointe le bout de son nez. « Oh bonjour toi ... » un chaton des rues apparemment : il n'a aucun collier et son pelage est négligé.Tendresse. « La vie est belle et vaut le coût d'être vécue Kaine ... même si les épreuves qui se dressent devant nous sont parfois pénibles. » je caresse l'animal entre les oreilles de la main gauche. « On trouve toujours pire que soi. » souffle de cibiche.Brrrrr. C'est qu'il commence à faire frais. Réaction épidermique : de petits boutons couleur peau voient le jour sur mes bras. Mais je n'ai pas envie d'y prêter attention, le confort de l'animal m'intéresse beaucoup plus. « Dis Kaine ... Tu n'aurais pas un peu de lait et un bol s'il te plait ? » s'il le faut j'irai en acheter. Il doit bien y avoir une supérette dans le coin.

Ah ça, la vie est belle.

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Ven 21 Avr - 21:04
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- « Je suis resté silencieux. Je t’ai écouté. Mais entre nous… Tu n’étais pas en train de te convaincre toi-même ? »

J’avais écarté sa demande sur l’moment pour lui poser ma question en la regardant droit dans les yeux. Ma voix avait été grave cette fois-ci. Bien entendu, c’était pas un reproche ou une remarque désobligeante, loin d’là, mais force est d’constater que je jouais pas du tout la comédie. Cette fois-ci, c’était sérieux. Très sérieux. J’étais d’accord avec elle sur un point : La vie nous faisait p’être des doigts d’honneur d’temps à autre, mais elle valait effectivement la peine d’être vécue, surtout si c’était aux côté de la libanaise. Pour l’reste, j’avais l’impression que Shéhé s’causait plus à elle-même qu’à moi. Même pas une heure que j’lui avais avoué que j’l’aimais, ce à quoi elle avait répondu favorablement, que s’dressait déjà un obstacle majeur : Dean. Il avait marqué la jeune femme sur tous les plans. Physiquement et psychiquement. J’avais bien senti son malaise à travers ses réactions quand j’essayais d’poser mes marques sur son corps comme n’importe quel mâle qui s’respecte, mais j’avais essayé d’ignorer tous ces signes. Mauvaise idée vraisemblablement. A croire que voir ses hématomes avaient été bénéfique pour nous deux. Sans aucun doute. C’était même malheureux d’constater que j’pouvais pas toucher celle que j’aimais. D’constater qu’elle se braquerait si j’essayais d’aller plus loin. D'une tristesse absolue. A force, j’en vins à douter. Dean nous avait fait un vrai coup d'pute comme en voit plus…

- « C’est pas moi qui ait besoin d’aide, Domeny. C’est toi. »

La vérité faisait parfois mal ; mais je l’aimais et j’me voyais clairement pas la lui cacher vu qu’elle semblait elle-même l'occulter d’une certaine façon. Traumatisme profond ? Ego mal placé de psy qui n’se voyait pas accepter l’aide d’un collègue ? Va savoir les raisons… Toujours est-il que ce n’était même pas un point de vue subjectif, mais purement objectif. Si mon avis avait été personnel, j’me serai proposé de l’aider directement. En tant que son amoureux. En tant que celui qui aspire à passer sa vie avec elle et pourquoi pas l’épouser. Mais l’fait est que j’étais une grosse brute. J’avais une cervelle, certes, mais j’n’étais pas fin d’esprit au point d’me la jouer psychologue. C’était pas d’mon ressort. D’ce fait, j’ne pouvais pas m’empêcher d’me sentir nul, naze, inutile. J’étais venu un poil trop tard. C’était la nette impression que j’avais. D’ailleurs, les surveillants avaient noté une morsure au niveau du pénis de l’enfoiré qui comptait la violer, preuve qu’il lui avait forcé la main pour qu’elle le suce… Un fait qui avait failli m’faire vomir. J’l’avais oublié celle-là, tiens. Ou plutôt, j’avais pas voulu m’en souvenir pour pas souffrir. Cette réflexion m’extirpa un soupir. J’devais avouer que l’point qu’elle avait évoqué sur les souvenirs me concernait aussi, au final. Aller de l’avant avec ces séquelles ? C’est c’que j’m’étais efforcé d’faire à ma manière en voulant la posséder. Sauf que ça passait pas.

- « Je te conseille de voir un psychologue. Tu ne peux pas te traiter toi-même. Et peu importe à quel point je t’aime, je ne peux pas t’aider en ce sens. Je serai là pour toi, mais l’amour n’est pas un remède suffisant pour ce que ça. »

Mes propres paroles me firent mal et si mon âme pleurait, mon cœur lui, saignait abondamment. La preuve en était que j’parlais distinctement, sans hacher mes mots comme j’en avais la sale habitude. Mon regard était presque mélancolique et nul doute que j’aurais chialé si j’étais une meuf. Alors que la bouffe mijotait au calme et dégageait une bonne odeur qui titillerait n’importe quel odorat, j’continuais à la regarder en silence. Un miaulement à proximité m’rappela qu’elle m’avait demandé du lait un bol. J’venais d’capter pourquoi. Les femmes hein… J’finis par m’diriger vers un placard pour en sortir un vieux bol puis j’allai chercher le lait dans l’réfrigérateur dernier cri que nous avions. Tout était plutôt à point dans la cuisine qui en plus d’être grande, était bien équipée. Après avoir rempli l’bol de lait, j’vins le poser tout près de Shéhérazade, non sans la mater pendant un moment sous toutes ses coutures. Elle s’était rhabillée en vitesse, elle. Sans doute qu’elle avait honte. Sans doute qu’elle avait peur. Normal devant un gars qui a passé son temps à la peloter violemment plutôt que d’lui avouer son amour. D’un nul… J’aurai pu rajouter autre chose, mais j’décidai d’quitter la cuisine en silence. Restait plus qu’à laisser le tout cuire bien comme y faut et ensuite, on allait pouvoir bouffer. Bouffer hein… J’me demandais si j’en aurai la force et si elle l’aurait aussi…

La soirée qui avait pourtant pris une direction plus qu’agréable retombait bêtement dans la tristesse. Ce n’était pas sa faute en tout cas. J’ne me sentais pas particulièrement responsable sur l’coup, mais j’avais mon lot de responsabilités dans l’histoire. Alors que j’me dirigeais au salon, laissant seule l’arabe avec son chat, j’en vins à m’demander si notre « couple » pouvait aller loin. Et si ? Et si elle n’arrivait pas à surmonter cette épreuve même avec mon amour et l’aide d’un psychologue… ? Et si j’n’avais pas la patience suffisante pour attendre son rétablissement complet ? J’étais pas porc qui pensait au sexe, mais j’pouvais pas dire avec exactitude jusqu’à quand j’allais attendre d’pouvoir la toucher, la sentir, communier et n’faire qu’un avec elle. On a beau dire c’qu’on veut que l’sexe reste un pilier fondamental dans la vie d’un couple. Nous n’étions que des animaux dotées de pensées. Chair et poussière. Vanité. J’me laissai choir sur l’sofa en gardant les yeux rivés sur l’plafond avant d’reporter après une bonne poignée d’secondes ma gueule sur ma télévision. Là-dessus, j’repris ma manette et j’recommençai à jouer. La présence d’la psy n’me posait aucun problème. Elle pourrait venir s’poser à mes côtés que j’serai souriant et heureux. Mais j’avais quitté la cuisine pour qu’elle réfléchisse en solo à c’que j’venais d’lui dire et parce que j’avais plus rien à y foutre sur l’instant.

Aucune fausse idée à s'faire dessus.


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