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Tu me saoules, c'est réciproque ? [feat. Kaine] Flashback

Anonymous
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Mer 24 Mai - 7:49
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C'est toi contre moi. Les meilleurs ennemis du monde, voilà ce que nous sommes. Amorces de sourires et de bombes et du mal qu'on se donne. La guerre encore on s'y fait, la guerre encore, je te promets... Je te hais comme tu es.
Xin-Qian & Kaine
       

       
Tu me saoules, c'est réciproque ?

       

       Cela fait déjà quatre ans me semble-t-il, t'en souviens-tu ? Moi... pas tout à fait, il y a des fois où ma mémoire faillit, s'en suit des bribes de ce temps-là, s'éparpillant dans mon esprit comme des feuilles emportées par le vent. J'y songe, une fois ou deux, peut-être bien plus même. Tout ce chemin parcouru... et tu demeures le plus redoutable de mes adversaires ! Je t'ai haït, je te hais et je te haïrai probablement jusqu'à la fin de cette histoire sordide.

En quelle saison ? Faisait-il froid, avait-on chaud ? Était-ce mai, novembre ? Ici ou là? Était-ce un lundi ?

Dans ce brouillard de souvenirs brisés, une chose était certaine : tout se passait à merveille. Les cours du matin pendant lequel elle a pu échanger quelques transactions bancaires tout en gagnant un pari sur une course équestre ; la pause déjeuner succulente grâce aux services de ce grand cuisinier – meilleur ouvrier de France – qui repartit avec des poches pleines de billets à condition de livrer un colis très spécial ; Et ce gamin, celui même qui geignait à terre sous des assauts incessants en bouffant la gadoue, pleurant toutes les larmes de son corps frêle, haletant en prière dans l'attente de quelque rédemption. Il devait de l'argent, beaucoup d'argent. Le délais était arrivé à son terme.

La main fit signe, les assaillants se figèrent.

Cela aussi, c'était certain. Elle imposait par sa prestance, non sa carrure. Ce n'était encore qu'une adolescente pré-pubère, mais elle avait déjà main mise sur une partie de l'Académie, jouant plus dans l'ombre contrairement aux autres héritiers. La victime n'osait pas croiser son regard insoutenable, embrasé. Le lycéen préférait pencher la tête jusqu'à coller son front au sol, impuissant. Que tout s'arrête. Tel était son vœux probablement.

« Regarde-moi gamin. »

Il n'obéit pas, elle soupira. D'un geste brusque et inattendu, le talon aiguille perfora la main du gaillard. Choc suivi d'un hurlement qu'un écho porta. Douce mélodie.

« Regarde-moi. »

Quel fut son destin déjà ? Il s'est évaporé de ma mémoire à partir de cette scène. Tu as dû le sauver à tous les coups, et de justesse. Mais qu'importe, je sais que jamais je n'aurais laisser quelqu'un s'en sortir avec une dette aussi conséquente. Ce serait mal me connaître. Je me souviens seulement de mes chaussures ruinés, souillées de son sang de gosse de prolétaire fauché. Il y avait aussi le visage de mes acolytes, ceux qui maltraitaient ce rebut de l'humanité. Ils s'étaient assombris, l'un deux avait claqué la langue, les sourcils froncés, un rictus de colère en coin : ta silhouette s'était découpée dans le paysage embrumé.

« C'est le nouveau CPE, il est moins commode que le précédent. On aurait p't'être dû y aller mollo avec l'ancien et sa convoc' pourri, il a dû flipper et on se retrouve avec un taré. »

Qui pouvait oublier ton stupide discours aux cérémonies d'ouvertures ? T'écouter m'épuisait, les menaces que t'essayais de voiler d'un linceul de fausses politesse digne d'un gamin de primaire me donnaient la nausée. Comment quelqu'un comme toi avait pu obtenir un poste aussi important ? Tu m'énerves.
Tu viens à peine de commencer, cela faisais bien un an, et tu fous déjà la trouille à des sbires qui me suivent déjà depuis mon entrée dans ce foutu lycée ? Les aurais-tu déjà croché dans un couloir alors qu'ils bizutaient un nouvel élève ? Je me souviens avoir délibérément éviter de te croiser au lieu de convenir d'un potentiel marché. C'est ce que j'aurai fait avec un pauvre gars niché dans l'administration, un simple carriériste. Mais toi, tu es différent, t'étais un peu comme mes gars, en pire. Je t'ai ignoré, belle erreur ! J'ai toujours pensé que tu ne serais d'aucun danger malgré tes grands airs de grand méchant. Dès lors, je compris que j'aurai beaucoup de boulot à te gérer pour que mes affaires roulent comme elles l'ont toujours fait.

« Xin-Qian, t'as pas encore dealé avec lui, on a aucune garantie nous.
-Y a pas intérêt à ce qu'on soit dans la merde à cause de ce type. Tu pourras dire adieu à notre collab' ! »


Ces abrutis de passionnés qui se donnent un air important, s'y croient-ils vraiment ? Ils donnaient l'impression de chier dans leur froc et ils trouvaient toujours le moyen de se donner de grands airs de racailles ? D'où venait leur élan d'arrogance, leur délit d'éloquence ? Ont-il réellement oublié qu'ils n'étaient que des pions ? Roulement des yeux. Pourquoi une si belle journée bascule-t-elle ainsi ? Tout était si parfait. Peut-être que tu te souviens toi, de ce qu'il leur est arrivé, parce que pour moi, il sont passés de personnages secondaires à des fantômes du passé plus que négligeables. Plus je tente de reconstituer ces scènes, plus j'ai l'impression que ces débris de mémoires que je tente de ramasser me tranche les doigts.

J'ai dû m'avancer vers toi, énervée sous mon masque désabusé. Mais tu m'as prise de court... et je déteste ça.
       
(c) crackle bones

       
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Anonymous
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Mer 24 Mai - 22:16
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Tu me saoules, c'est réciproque ?
- « Hohé, hohé… Mate-moi c’regard… »

Femelle dégoutée, femelle agressive. Alors que son regard était haineux, l’mâle était stoïque, tranquille, zen. Ses yeux retranscrivaient une certaine condescendance et ses lèvres s’étirèrent pour former un sourire presque narquois. La précédente proie d’la femelle s’pelotonnait contre l’mâle, d’peur. Elle était traumatisée et il y avait d’quoi. Bleus et hématomes sur tout l’corps, boue sur la gueule et main méchamment perforée. N’importe qui aurait été dans l’même état. L’mâle eut un p’tit soupir et passa une main dans la chevelure grasse d’la proie. S’il avait été sans cœur par l’passé, l’poste qu’il occupait maintenant lui faisait voir la vie sous un autre angle. Bien sûr, toutes ses habitudes n’avaient pas changé du tout au tout, mais il s’dégageait d’lui une certaine maturité et assurance. La violence gratuite ? Il versait plus dedans en premier. En premier. Et ça voulait tout dire. Parce que ça l’ferait certainement pas, un CPE ultra-agressif. Quand bien même, l’dirlo lui avait donné carte blanche. Avec tous les enjeux d’cette académie, l’dit CPE avait une certaine marge et liberté dans ses actions. Il pouvait même aller jusqu’à tuer les différents intrus qui s’infiltraient dans cette école intriguante aux yeux du commun des mortels. Violent n’est-ce pas ?

- « Ben alors ? Qu’est-ce que vous attendez pour fuir… ? »

Ses yeux s’étaient enfin dirigés par-dessus l’épaule d’la femelle qu’il surplombait d’sa superbe taille, avant d’se braquer sur la meute agitée et paniquée d’cette dernière. La question posée avec un sourire des plus sadiques avait fini d’instiller la psychose chez les sbires d’celle qu’il appelait affectueusement « nénés-chan » ou encore « vache à lait » du fait d’ses seins un peu trop énormes pour être naturels. ‘Fin, dans l’genre, y’avait bien la libanaise qu’il kiffait comme un dingue qui s’posait aussi, mais tant d’arrogance d’la part d’une poitrine aussi jeune poussait à réflexion. Mais là n’était plus l’plus important, non. L’plus intéressant, c’est qu’il y eut par la suite une débandade. Ces gosses savaient. Ces gosses savaient d’quoi l’grand et robuste japonais était capable. Son histoire n’se limitait pas à son parcours chaotique d’insoumis, non. Il y avait eu l’universitaire qui bossait comme pion, puis qui avait intégré la milice avant d’faire des ravages un peu partout. La sagesse n’était pas la qualité phare pour être CPE du coin. Il fallait d’la poigne, des nerfs d’acier, beaucoup d’expériences et un don suffisamment puissant pour tenir en respect élèves et étudiants récalcitrants. C’était paradoxal pour un ancien insoumis, mais les faits sont ce qu’ils sont.

- « Tu peux t’démerder pour rentrer par l’chemin opposé ? T’inquiète, tu crains plus rien. »

La proie d’la femelle renifla bruyamment puis acquiesça mollement. L’mâle eut un sourire et sentit son petit protégé s’enfuir d’la scène d’torture. Il avait sa part d’responsabilité dans c’qui lui était arrivé, mais l’CPE n’allait pas lui en tenir rigueur. Vu son état, y’avait pas d’quoi. Son œil valide revint enfin et définitivement sur la femelle. L’sourire moqueur d’circonstance s’effaça et laissa finalement place à une face neutre aux traits tranquille. « J’ai envie d’dire que t’as de grosses couilles, mais dommage. T’as qu’une putain d’chatte. ‘Fin, là encore, y’aurait moyen que tu réussisses à m’étonner en m’balançant que t’es une trans’. » Là encore, aucun sourire qui appuyait une phrase pourtant railleuse. Et encore, il s’donnait pas à cœur joie pour l’moment. On va quand même pas bousiller toutes ses cartouches au tout début. Et puis, sans qu’elle n’puisse l’anticiper sur l’instant, l’une d’ses paluches s’posa contre l’une des joues d’la chinoise. Pas pour une baffe, mais pour une caresse. Comme un maitre et sa chienne. Comme un dominant et sa dominée. Parce qu’il l’savait, qu’elle le détestait. Parce que quelque part, ça l’amusait. Elle n’était pas la seule. Elle n’était pas la première et n’serait certainement pas la dernière. Sans aucun doute. Triste ? Même pas. Rigolo.

- « Tu n’es pas encore mûre, gamine. Pas encore… »

Ce murmure fut comme un coup d’poignard, une estocade en plein cœur. Non, tu n’es pas encore à point, femme. Tu as beau rager, sautiller et t’agiter dans tous les sens que tu n’es pas à mon niveau. T’es p’être pas à des années-lumière, mais tu n’es pas mon égale. La vie est parfois injuste. Elle l’a toujours été avec les femmes, d’ailleurs. Tu auras beau t’améliorer sur tous les points que jamais tu n’me dépasseras. Tu auras beau verser dans la violence et la colère que jamais tu n’me heurteras. Ma gueule n’te laisse pas indifférente, mais la tienne m’laisse d’marbre. Car pour toi, j’ressens quedal : Pas d’amour. Pas de haine. Rien. Juste un peu d’amusement lorsque j’te vois sombrer dans la démence à cause d’moi. Colère injustifiée d’ailleurs. Ce n’est pas tant mon poste et tant les pouvoirs dont j’jouis qui t’foutent en rogne. C’est autre chose. J’le sais. Tu l’sais. Nous l’savons pertinemment tous les deux. Mon œil et mes doigts qui parcourent les traits d’ton minois t’le communiquent aisément. Aucun homme n’provoque ces sentiments, ces pulsions animales et viscérales en toi. Les autres sont prévisibles, faibles, ennuyants : Ils n’ont aucun intérêt. Par contre, avec c’mâle à la fierté mal placée devant toi... Ce gros porc qui souille ta joliesse, c’est différent…

- « Je m’accorde beaucoup d’importance, n’est-ce pas ? Allez, rentre chez toi, femme. J’vais fermer les yeux sur les agissements d’la petite chose que tu es. Histoire que t’aies pas à tremper ton string… »

Et là-dessus, j’lui tournai l’dos avant d’m’éloigner d’elle, mains fourrées dans les poches.

Oui. Tu es tellement insignifiante que tu n’vaux même pas la peine que j’te punisse.

         

         
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Anonymous
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Sam 10 Juin - 11:43
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C'est toi contre moi. Les meilleurs ennemis du monde, voilà ce que nous sommes. Amorces de sourires et de bombes et du mal qu'on se donne. La guerre encore on s'y fait, la guerre encore, je te promets... Je te hais comme tu es.
Xin-Qian & Kaine
       

       
Tu me saoules, c'est réciproque ?

       

       En voilà un autre qui ne savait pas respecter les convenances. Cette académie serait-elle vraiment un ramassis de cas sociaux ? Ils ont découvert leur pouvoir et ne se sentent plus chier ? Ah, il devait vraiment lui sortir par les trous de nez pour avoir aussitôt baisser son masque, laissant ainsi sa colère à vue.

Le mutisme n'était pas signe de défaite ou signe d'intimidation. Le regard maintenu perçait celui de l'interlocuteur pernicieux. Le faux roi riait aux éclats, perché sur son trône doré, mais l'insurgée tissais soigneusement son avenir dans la pénombre. Patience est mère de sûreté. L'interlocuteur se moquait ouvertement, qu'il en profite, qu'il s'en délecte ! Comme il l'a si bien dit, elle n'est pas « mûre », pas encore prête à l'affronter. Il lui manquait des armes, des vrais, de celles qui sont réellement efficace, et non pas de ces jouets en acier.

Une main joignit le menton : vous voici maintenant dans son palais mental, une véritable bibliothèque virtuelle hors de l'espace temps que nous connaissons tous. Il s'agissait d'une pièce circulaire de bonne taille dont la hauteur ne pouvait se mesurer. Elle était épurée, totalement maculée. Des étagères étaient omniprésentes, couvrant chaque parcelle de mur. Un puits de lumière tombait en son centre, soulignant un bureau d'une grande sobriété. Un dossier se matérialisa de l'une des étagères, vola devant ses yeux, se posa sur le meuble. Kaine, que commence notre aventure !

Pupilles dilatées, pression sanguine accrue.

« Ah, en effet, vous avez raison. Il reste beaucoup à faire. »

Faire fi de ses remarques désobligeantes, oublier le superflu d'insanités charlatanesques. Un exercice qu'elle pensait maîtriser sur le bout des doigts. Mais avec lui c'était différent.

Je n'ai jamais eu d'ennemi digne de ce nom.

Cette académie était son nouveau terrain de jeu, elle ne le céderait pas pour un sous. L'affrontement cordiale n'engagera qu'elle probablement. L'asiatique s'était bien rendu compte que le CPE ne lui accorderait pas d'estime avant d'avoir fait ses preuves. Que sa volonté soit faite !

« Cependant, vous devriez mieux surveiller vos moutons, monsieur... »

Rebrousse chemin, n'essaie pas de chercher la bagarre maintenant. C'est sur le long terme que les choses deviendront intéressantes avec ce genre de type.

Avais-je déjà eu un tel adversaire ? Peut-être, mais pas de cette trempe encore ! Ce qu'on apprenait vite dans cette académie, c'est qu'il fallait se méfier d'absolument tout le monde. Même le petit gringalet qui jouait à des cartes de fantasy pouvait être redoutable sans avoir un minimum d'informations le concernant.

20h43 ce jour-là

On l'a retrouvé accroché au plafond, se balançant au bout d'un câble, le teint blafard. Une lettre d'adieux manuscrite sur un tabouret : l'affaire fut classée.


Bien sûr ! J'avais fini par extorquer sa famille ! Et le sort de sa petite sœur n'était pas ce qu'il y avait de plus enviable. Ils n'avaient même plus de quoi lui payer des funérailles dignes de ce nom. La crémation convient parfaitement à ce genre de cas après tout.




« Ah ! Mais voilà notre cher et tendre CPE ! »

Quelques semaines s'étaient passées déjà depuis l'incident. Xin-Qian avait abandonné ses airs colériques et le troqua pour ceux faussement angélique et bienveillant, une démarche on ne peut plus convaincante. L'allure est provocatrice, toujours tape-à-l'œil : une robe d'un bleu turquoise insolemment courte qu'un décolleté rendait plus aguicheur encore, trois colliers plus brillant que mille étoiles coulaient le long de sa gorge pour tomber en cascade sur ses seins voluptueux, des lunettes de soleil sur le nez prêtes à parer le merveilleux soleil – et probablement sa propre brillance digne d'une star de cinéma – comme seul accessoire de tête.
L'asiatique plongea la main dans son décolleté, en sorti un papier plié en quatre.

« Il fallait que je vous fasse part de quelque chose de très important ! »

Un sourire en coin, elle commença son petit dépliage du bout des doigts, les yeux mi-clos.
       
(c) crackle bones

       
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Sam 10 Juin - 22:46
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Mar 13 Juin - 1:06
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C'est toi contre moi. Les meilleurs ennemis du monde, voilà ce que nous sommes. Amorces de sourires et de bombes et du mal qu'on se donne. La guerre encore on s'y fait, la guerre encore, je te promets... Je te hais comme tu es.
Xin-Qian & Kaine
       

       
Tu me saoules, c'est réciproque ?

       

       Non, non. Garde le ton papier femme. Pas pour l'instant…Enchaînement incertain. « Ah ! » ou ce petit cri de surprise lorsqu'elle fut embarquée dans une drôle de tourmente. Personne n'osait s'emparer ainsi de la donzelle à moins de vouloir mettre un terme à sa vie. Elle aurait été comme ses pairs qu'elle se serait probablement mise à hurler niaisement en se débattant comme un diable. Des gestes inutiles dans un moment délicat. Il aurait été si simple de faire renvoyer un gars comme lui dans un établissement que la normalité embrasse. Oh mais oui, d'autres règles régissent dans ce foutu établissement, il fallait découvrir quoi. Cacherait-il des recherches scientifiques financées par un groupuscule machiavéliquement rusé qui auraient de l'argent à balancer par la fenêtre et le pouvoir nécessaire pour échapper à l'ordre mondial ? Serait-ce simplement le caprice d'un fortuné rabougri qui aurait trouvé on ne sait quelle faille dans ce monde ? Ou même l'œuvre - si l'on peut se permettre n'importe quelle folie que l'ineptie alimente - du diable en personne qui se serait infiltré dans ce monde pour X raison ? Rien que d'y penser, Xin-Qian oublia les travers de ce CPE bien extraordinaire. Ce n'est que le début de l'enquête saugrenue afin de lever le voile mystérieux qui couvre cette drôle de ville.

La voilà donc entraînée, comme une enfant, faussement penaude après sa faute, presque prête à recevoir le bâton. L'homme massif était rude et sa force brute - il fallait le reconnaître - assez remarquable, c'en était presque effrayant. De ce point de vue, il n'était pas étonnant qu'une personne de sa trempe fusse employée à ce statut. Pour gérer une école aussi particulière, il fallait des membres qui le soient tout autant. Chacun devait donc avoir sa singularité à différents niveaux de complexité. Ne jamais sous-estimer un membre de cette académie ou l'on court à sa perte.

On lui arracha ses lunettes du nez. Depuis quand était-elle assise, sur ses genoux à lui ?

A force de réflexion, l'asiatique s'était déconnectée de la réalité peu glorieuse. Elle l'avait écouté à moitié, mémorisant quelques mots clés : « armes, cibles, inaperçu, attention, flagrant... ».

Ah, et tu voulais pas me montrer un papier ? Lis-le pour moi, je t'en prie. Soupir. Elle lui arracha la clope du bec, tira une latte, on était plus à ça prêt. Souffle lent, fumée voluptueuse. Oh, tant que l'on y est, elle s'adossa contre l'homme, autant se mettre à son aise.

« Non, j'ai changé d'avis, ça t'es trop utile, je préfère te voir fouiller dans le fumier, je suis curieuse. »

Elle n'était pas du genre à faire des menaces par caprices. Cette méthode, elle l'appliquait en dernier recours, lorsque la cible devenait ingérable, instable. Et puis, cela restait une solution de facilité. Elle préférait de loin user de plusieurs genres de subterfuges pour arriver à ses fins. Ce n'était clairement pas son intention d'en user.
À vrai dire, enquêter sur un CPE, ce n'est pas ce qui était le plus difficile. Il suffisait de posséder une fouine assez maligne et sournoise pour dégoter des informations pertinentes... ou d'être entré en contact d'une vieille connaissance bien rancunière. Et ça, ce n'était pas ce qu'il manquait au grand gaillard ! Quelle joie immense en apprenant l'existence d'un cadet qui - quelle surprise par tous les saints ! - n'était qu'un être humain normal doté d'une intelligence supérieure à la moyenne ! Un vrai prodige ! Elle était au courant, de ses habitudes journalières, de ses trajets, quel transport pour tel jour, des restaurants, cafés ou brasseries qu'il fréquentait, de ses petites manies. L'asiatique avait formulé une requête à portée de n'importe qui: qu'on ne le quitte pas d'un œil ! On avait quadrillé la zone, surveillé - escorté même ! - monsieur dans certaines situations singulières. Bref, un bon gros bébé bordé et couvé comme on en fait plus.

Dame Shàngguān s'empara à nouveau du morceau de papier qu'elle déchira comme une déchiqueteuse s'en chargerait. Dessus, des noms douteux codé en langage binaire, de ceux qui tournaient autour de l'empire Nagumo. Des observateurs, pas très malins, mais décidément rongés de mauvaises intentions. Qu'il est difficile de vivre en personne aisée !

Son téléphone vibra, elle afficha sans vergogne le message à la vue du CPE. Quelle importance ? En vérité, les gens de l'établissement se comprennent tous, mais sont-ils habilités à lire une langue d'un tout autre dialecte malgré tout ? On parlait bien évidemment de la langue maternelle de l'asiatique renfrognée. Et puis, tant mieux s'il arrivait à déchiffrer le message. Ça lui fera un indice balancé aléatoirement.

「Ils font des préparatifs, leur plan paraît exécutable d'ici un mois. Quels sont les ordres ?」

「Regardez, n'intervenez pas」

« Je ne suis pas un super héros Kaine, tu le sais. Cet établissement grouille de gens malhonnêtes et c'est tout dans ton intérêt de me laisser les contenir, réguler leurs ardeurs. Les héritiers sont des gamins, pourris gâtés, je n'y fais pas exception. Les passionnés ne sont pas en reste dans la bataille du plus stupide des dangers publics. Pause, elle leva son regard émeraude, croisant l'œil solitaire. J'ai déjà fait mon nid, mes plans ne changeront pas, gâches mes efforts et ce n'est pas seulement un pauvre gamin que tu retrouveras la prochaine fois. Et ça sera ainsi, malgré toute la bonne volonté du monde, quels que soient tes efforts. Votre utopie dépravée ne fera pas le poids face à des gamins dopés. »

Le regard fixa l'heure du mobile qui éclairait sa face d'une lumière froide, plus que cinq minutes pour cette séance.

« Elle est mignonne votre chambre « anti-pouvoir », encore faut-il attraper les bonnes personnes. »
       
(c) crackle bones

       
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Mar 13 Juin - 5:58
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