Lauryn lui partagea ses rêves d’avenirs sans filtres, parlant de ses espoirs et ses craintes, avec tant de passion que cela fit sourire Lyam. Il avait beau être un connard, il appréciait tout de même voir des gens heureux. À condition que cela soit justifié. Il ne supportait pas les gens qui étaient toujours heureux et qui vivaient dans une sorte de monde de bisounours. Ce genre de chose lui inspirait que de mauvaises choses. Comme montrer à ce genre de personne la dure réalité de la vie, les forçant à confronter leur pire peur.
Mais avec Lauryn, ce n’était pas le cas. Il était d’ailleurs plutôt heureux pour elle qu’elle puisse être passionnée par quelque chose à ce point. Cela dit, il aurait préféré qu’elle ne parte pas dans un monologue pour qu’il puisse avoir l’occasion d’en placer une. Notamment sur le fait du milieu de l’édition. Si elle l’avait laissé parler, il aurait pu lui dire que grâce à sa famille, il avait une certaine fortune et de l’influence dans à peu près n’importe quel domaine. Il lui suffisait simplement de faire jouer de ses relations, quitte à les forcer. Mais, malheureusement pour elle, elle ne le laissa pas parler et passa directement à parler d’autres plans de travails, bien que moins intéressant.
Il trouvait cela dommage qu’elle abandonne aussi facilement son rêve. Si elle se forçait un peu plus pour accomplir son rêve, peut-être qu’elle ne se retrouverait pas à faire un métier qu’elle appréciait qu’à moitié.
Mais ce qui le gêna le plus dans tout cela, ce fut comment elle mit fin à cette rencontre. Elle disparu beaucoup trop rapidement pour lui, comme si elle avait décidé de le fuir. Et cela ne lui plaisait absolument pas. Il n’avait pas l’habitude qu’on ne s’intéresse pas à lui. Enfin. Il avait plutôt fait en sorte d’être sûr qu’on s’intéresse à lui. Et voir que ce n’était pas réciproque avec quelqu’un qui l’intéressait, cela l’énervait beaucoup. Une chose était sûre, c’était qu’il n’allait pas lâcher l’affaire. Quitte à la forcer.
Lyam resta un moment sur place, à fixer l’endroit où Lauryn avait disparu. Il n’avait même pas eu le temps de prendre son numéro. Il soupira et salua dans le vide.