| | |  Dim 17 Sep - 20:12 Invité Norah bouillonnait. On aurait probablement pu voir de la vapeur s'élever de ses oreilles si tout ceci n'avait été qu'une fiction. Mais non, elle était bel et bien coincée dans cette salle de classe, alors que tout le monde était parti. Enfin, tout le monde sauf le professeur qui la surveillait.
D'accord, elle n'aurait pas du s'endormir en cours, mais à sa décharge, elle cauchemardait toutes les nuits. Et puisqu'elle était complètement perdue en cours, elle n'arrivait pas à suivre. Il était alors si facile de laisser ses paupières se fermer pour lui accorder quelques minutes de sommeil...
Lorsque Norah était sortie de prison, on lui avait assurée qu'elle avait le niveau pour suivre les cours de terminale, ce qui correspondait à son âge. Mais elle s'était vite rendue compte qu'on s'était bien fichu d'elle, car elle était complètement à la ramasse. Non pas qu'elle soit bête, enfin c'est ce qu'elle avait cru comprendre, mais elle était tellement loin dans le programme qu'elle ne pouvait rien suivre. Tout lui était inconnu, elle avait beau essayer dans son coin, les deux ans d'absentéisme scolaire avait transformé son esprit, pourtant très logique, en une machine imprévisible, incapable de se concentrer plus de quelques minutes sur un même sujet. Chaque soir, elle tentait de comprendre les cours du jour et chaque soir elle s'endormait, éperdue de fatigue sur ses cahiers, pour se réveiller une ou deux heures plus tard, sonnée par le cauchemar qui la poursuivait encore et toujours, celui de la soirée où elle était arrivée à l'Académie.
Toujours est-il que s'endormir en cours avait été la goutte qui avait fait déborder le vase de la patience de son professeur. Elle s'était réveillée à cause d'une traction très douloureuse sur son oreille gauche, ce qui avait eut pour réaction de la faire paniquer. Elle avait donc donné un coup de poing à son professeur. Oui. Pour bien commencer son année. Elle serait désormais connue comme la cogneuse de prof. Parfait.
Inutile de préciser qu'elle avait récolté un mois de retenue. Et en sus, des cours particulier. Elle qui n'aimait pas être enfermée allait passer son premier mois à l'Académie entre quatre murs ou presque.
Ce soir, elle avait son premier "cours". Elle avait bien essayé de s'esquiver après les cours mais son professeur (qui avait un bandage sur la joue) l'attendait à la sortie. Inutile de préciser qu'elle passerait par la fenêtre la prochaine fois. Elle savait qu'il était furieux contre elle mais ne pouvait pas la punir comme il le souhaitait puisqu'elle pouvait prétexter le sommeil comme excuse à son geste. Mais en fait, presque aucun élève n'aurait réagit comme cela dans de même circonstances. Ils auraient probablement pleurés ou criés.
Tout cela l'avait conduit à être dans cette salle de classe, ce soir, alors que tout le monde était parti, enfin sauf le fameux professeur de bio qui la surveillait fermement, en attendant la personne qui aurait la corvée de lui apprendre cette discipline. Elle se demandait qui avait accepté de s'occuper d'elle, la liste des candidats potentiels devait être plus que maigre, elle devait être inexistante ou presque.
Alors que cinq minutes avaient déjà fait dépasser la barre des six heures sur l'horloge, la porte s'ouvrit pour laisser place au fameux professeur particulier... Le professeur de biologie s'avança pour le saluer, pendant que Norah le dévisageait sans mot dire. |
| | Larry DavisAdorable prof chercheur  XP & RANG : 300 • Compétent
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| Sam 30 Sep - 15:52 Larry Davis Cours ParticuliersUn piètre pédagogue...Les couloirs s’enchaînaient. Où était-ce déjà ? Larry avait complètement oublié. Ça faisait déjà plusieurs années qu’il passait la grande majorité de son temps dans ce bâtiment, mais pas dans cette zone là… et il n’avait gardé que très peu des souvenirs sans importance de ses années de lycée. Pourtant, en cette fin d’après-midi, il était là, à la recherche de la salle de cours où l’attendait un de ses anciens professeurs. Celui-ci était venu le voir entre un cours qu’il donnait et une session de recherche dans son laboratoire. Il était visiblement énervé. Il lui avait expliqué qu’une de ses élèves de terminale avait un niveau médiocre et ne faisait aucun effort pour avancer un tant soit peu. Il perdait patience et cherchait quelqu’un qui puisse l’aider un peu, plus que lui n’en serait capable. Ce n’était pas exactement ce qu’il avait dit, mais c’était ce que Larry avait retenu. Alors il avait accepté. Non pas qu’il ait du temps à perdre, au contraire. Mais… La situation de cette élève l’intéressait. En effet, il était bien placé pour savoir que ce professeur était certes un bon scientifique, mais un très mauvais pédagogue. Si cette demoiselle ne s’intéressait pas à la biologie, il y avait fort à parier que pour elle, cette science ne soit qu’un amas de mécanismes imbuvables servis dans une soupe de mots savants qu’il fallait recopier et apprendre par coeur pour les ressortir de mémoire lors d’un contrôle. C’était le cas de beaucoup de monde en tout cas. Il finit par trouver la salle et commença par entrouvrir la porte. Oui, c’était bien l’endroit. Il ouvrit plus grand et rentra dans la salle, un peu gêné. “Désolé pour le retard…” dit-il à son collègue. “J’ai perdu l’habitude de venir ici.” Il serra la main du professeur avant d’ajouter. “Je m’occupe de tout, tu peux nous laisser.” Il s’avança ensuite vers la jeune fille. Elle n’avait pas l’air commode. De toute évidence, elle n’avait aucune envie d’être là. Comment l’en blâmer ? “Salut… Désolé, on vous impose un peu ma présence, alors autant essayer de rendre ça agréable. Je suis Larry Davis, et je suis docteur en Neurobiologie. Mais vous pouvez m’appeler par mon prénom. Si cela vous va, on peut se tutoyer ?” |
| | | Lun 2 Oct - 23:54 Invité Le fameux professeur entra en s'excusant de son retour envers son collègue, ce qui laissa le temps à Norah de l'examiner tout à son loisir. Elle découvrit un jeune homme à la chevelure gris souris, qui contrastait avec son air juvénile. A le croiser dans les couloirs, elle n'aurait jamais deviné qu'il était professeur. D'ailleurs, voilà qu'elle avait des doutes tout d'un coup. N'était-ce pas un élève venu lui faire la classe ? Non, elle était quasiment sûre que le professeur de biologie avait parlé d'un ponte dans le domaine...
Cet instant de réflexion avait permis aux deux adultes (était-ce vraiment le cas?) de se tourner vers elle. Un visage calme et enfantin lui fit écho. Elle fouilla sa mémoire mais ne parvint pas à remettre un nom sur ce visage. Les deux professeurs finirent de se serrer la main, le professeur de biologie l'obligé de son collègue.
-Merci, je te laisse t'occuper d'elle.
Ni une ni deux, voilà qu'il avait prit ses affaire et qu'il avait filé. Bon débarras, pensa-t-elle, même si au fond elle l'enviait. Lui était libre et elle coincée ici. Un instant, elle envisagea de se lever et de quitter la salle par la force. Mais avant qu'elle n'ait pu prendre une décision, le jeune homme aux cheveux poudrés était devant elle. Il s'excusa et se présenta, avant de lui demander s'ils pouvaient se tutoyer.
Norah ne sut que répondre. Toute remontée qu'elle était par la situation, sa colère se retrouvait en porte-à-faux dans cette situation. Il était évident que le Pr Davis (ou Larry) était désolé pour elle et cela se ressentait dans son discours, mais plus encore, il l'avait vouvoyé, ce qui était bien plus que tout les autres professeurs n'avaient jamais fait avec elle. Le vouvoiement indiquait du respect et Norah se sentait obligée de répondre par la même. Si encore elle s'était levée avant qu'il lui parle, elle n'aurait pas eu de scrupule.... Elle résolut d'éviter les formules qui impliquerait qu'elle s'adresserait à lui par 'vous' ou 'tu'.
Bref, désarmée pour une seconde, elle s'enfonça encore plus dans son siège, cherchant à disparaître, son visage se tordant en une moue qui semblait ne trouver aucune grâce au monde qui s'étendait à ses pieds.
-C'est comme- Enfin, je m'en fiche...
Peu lui importait sur quel rapport il basait le cours, sur le thème de la politesse ou du copinage, cela ne changeait rien au fait qu'elle n'allait probablement rien comprendre à ce qu'il lui raconterait.
-En fait, je me fiche complètement de ce cours.
Ce n'était pas exactement le sentiment qui l'habitait, elle souhaitait éviter à lui comme à elle des heures fastidieuses et inutiles. Et Norah ne souhaitait pas avouer qu'elle n'avait pas le niveau. Si d'autres professeurs s'en mêlaient, elle ne pourrait plus dire que ce n'était pas de sa faute si elle n'avait pas le niveau. Pour l'instant, elle pouvait encore incriminer, en partie, l'Académie et son prof de biologie.
-De toute façon, cette matière sert à rien... C'est une perte de temps que d'être là ce soir.
Voilà, une belle entrée en matière, elle savait que son attitude était agressive, mais elle ne savait pas comment agir autrement. A Larry de déchiffrer ses paroles et l'anxiété qui l'habitait, elle doutait cependant qu'il en soit capable, puisqu'elle ne laissait filtrer que sa colère. |
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| Lun 9 Oct - 0:37 Larry Davis Cours ParticuliersUne offre de liberté“C'est comme- Enfin, je m'en fiche…” Voilà une réponse à laquelle il ne s’attendait pas vraiment. Son hésitation se changea en une seconde en agressivité. Elle s’en fichait du cours, cette matière ne servait à rien. Voilà la façon dont elle résumait le tout. Larry ne pris pas la peine de feindre une quelconque confiance en lui, il était désarçonné. Il la regardait, les yeux un peu écarquillés, et cela dura un peu plus d’une seconde. Mais il secoua la tête comme pour se remettre les idées en place. “Je suis d’accord.” répondit-il finalement. “Cette matière n’a que très peu d’intérêt, et vouloir forcer quelqu’un qui n’en a pas envie à l’apprendre est une perte de temps. Mais quoi qu’il en soit, j’ai pris un engagement auprès de votre professeur, et… Bon, vous, vous n’avez pas trop eu le choix… Mais tant qu’à perdre du temps… Pourquoi ne pas en profiter pour essayer d’en sortir quelque chose de productif ?” Il prit une seconde de pause pour la laisser enregistrer ces quelques mots et la préparer à sa proposition suivante. Il avait décidé de continuer à la vouvoyer, du moins tant qu’elle ne l’avait pas expressément autorisé à la tutoyer. “Je ne crois pas que vous appréciez d’être enfermée ici. Alors je vous propose d’aller faire un tour autre part, où vous pourriez apprendre quelques petits trucs en biologie, mais tout en voyant de belles choses, plutôt que de vous forcer à lire et apprendre par coeur des définitions dont vous ne vous servirez jamais et que vous aurez probablement oubliées d’ici le prochain devoir… C’est vous qui décidez.” Il lui offrit un sourire amical. Elle était agressive, certes. Mais c’était probablement surtout une façon de se défendre. Lui, il se cachait dans ses études, elle, c’était la violence. Et à ce moment précis, c’était à lui de lui montrer que la violence n’était pas l’unique réponse à ses soucis, à ses échecs ou à ses blessures… Il ne savait pas encore duquel des trois il s’agissait. |
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