Le temps d'une casquette [PV Kathy]

 

La petite… ou plutôt pas si petite Kathy qui était visiblement déjà une étudiante se rassit. Et se contente de sourire. Elle sourit lorsque Roland lui annonce que  rien ne pourra désormais se mettre en travers de leur amour.  Elle sourit encore lorsqu’il lui annonce que cela l’arrange.  

Pendant quelques secondes, le blondinet ne répond pas et dévisage la jeune femme comme s’il rêvait. Pour la première fois depuis très longtemps, répondait-elle réellement  à ses avances? L’espoir qui grandissait dans le coeur du jeune homme commençait à prendre complètement forme, comme une fleur en pleine floraison.
Il s’imaginait déjà main dans la main dans la main avec Kathy en train de gambader dans les campagnes en sautillant et en riant tout les deux. Le seul petit.... “problème” était qu’elle était… disons, “légèrement” voir quand même plus âgé que Roland.  Mais bon, ce n’était pas tant catastrophique. En plus il y avait une certaine fierté à tirer du fait de sortir avec une étudiante, une femme plus âgée.

Elle lui annonce par la suite qu’elle a en fait rendez-vous avec une amie pour aller boire un coup, mais que cette dernière ne répond pas depuis certains un moment déjà. Et qu’elle s’inquiétait.  Sa bonne bouille arborait toujours un même sourire, mais avec les yeux pétillant d'inquiétude.

“Tiens, c’est bizarre. Tu as essayé de lui envoyer un message ?”

Ce n’était pas dans le genre des filles de se mettre des râteaux mutuellement.  Fin’ de ce qu’il avait cru comprendre.  Il parvient tout de même à la faire rire en faisant le pitre. Mais elle déclare, gênée qu’elle ne veuille surtout pas l’empêcher d’aller voir ses amis, qu’elle serait une mauvaise personne si elle faisait.
Cela lui tire un sourire et il lui fait de nouveau un clin d’oeil:

“Tu n’es pas une mauvaise personne, Katkat!”

Le surnom lui ais venu comme ça, il ne sait pas trop pourquoi, mais il trouve que cela lui va bien. Il rit tout seul, comme un gamin fier de son idée.
Par la suite, elle lui annonce que l’happy hour va bientôt passer si elle n’y va pas maintenant. Et qu’elle ne peut pas lui proposer de venir,  car c’est encore un mineur.
Elle lui tire la langue d’un air taquin et tout à fait adorable. Néanmoins il ne bronche pas et lève la tête de façon fière et arrogante:

“Je n’ai pas besoin d’avoir dix-huit ans pour passer, il suffit que j’use de mes charmes et tout marchera comme des roulettes!”

Comme des roulettes ? C’était une expression de vieux ça ? Bien, il était sur le bon chemin! Il s’apprête à se lever, et inviter Kathy avec lui à l’Happy Hour lorsqu’une voix plus forte que les autres éclate et crie son nom. ROLAND. La seconde d’après, quelque chose lui saute dessus. Ou plusieurs choses. Ce sont ses amis. Ils s’énervent contre lui en lui tirant les joues, le traînant de toute part et… en victimisant un petit peu le pauvre Roland.
Par la suite, il est d’ailleurs traîné à même contre le sol vers la sortie par ses potes et regarde d’un oeil désespéré la table où se trouve sa tendre et chère Kathy.

“JE NE T’OUBLIERAI PAS MA DOUCE! lui crie-t-il sans la moindre gêne. Et si tu as un problème… Appelle-moi!”

Il ajoute cela en collant ses doigts face à son oreille comme un faux téléphone avant de disparaître complètement vers la sortie.